10 règles à respecter pour toute utilisation d’un drone de loisir en France

Vous venez de vous procurer un drone de loisir ? Avant de commencer à faire voler votre jouet d’adulte, sachez que la réglementation est particulièrement stricte sur leur utilisation en France. Nous vous recommandons la lecture de cet article qui récapitule les dix règles principales à prendre en compte quand on souhaite faire voler son drone de loisir.

La maîtrise technique du drone

Si vous utilisez un drone de loisir, faites très attention à la maîtrise technique de votre appareil. Il s’agit d’un engin volant motorisé qui peut atteindre une vitesse et une hauteur assez élevées. Un défaut de maîtrise de votre part, une erreur de trajectoire ou une faute technique peuvent créer un accident.

Ces accidents ne sont pas forcément sans conséquence : la chute du drone, la rencontre d’un obstacle peuvent créer des dommages non négligeables. Dans le pire des cas, votre drone peut tomber sur quelqu’un, ou sur une voiture. Mais un accident de drone peut, plus couramment, endommager directement votre drone, ou porter atteinte à la biodiversité qui vous entoure.

Pour toutes ces raisons, nous vous invitons à la prudence lors de vos premiers vols de drones. Ne tentez pas des figures techniques que vous ne maitrisez pas encore. Et faites attention à votre environnement immédiat (arbres, reliefs…)

L’enregistrement du drone

Connaissez-vous le poids de votre drone ? Pèse-t-il plus ou moins de 250 grammes ? S’il pèse plus de 250 grammes, il faut que vous l’enregistriez en ligne, sur la plateforme Alpha Tango. 

Retenez donc que, quel que soit son poids, si votre drone est doté d’une caméra, il faut l’enregistrer en remplissant le formulaire sur la plateforme Alpha Tango ( https://alphatango.aviation-civile.gouv.fr/login.jsp )(c’est un service officiel de la Direction Générale de l’Aviation Civile dédié aux drones). L’enregistrement donnera lieu à l’immatriculation de votre drone avec un numéro unique qui devra figurer sur votre drone de façon lisible lorsque celui-ci est stationné au sol.

Les zones no-fly

Il existe des zones interdites de survol par votre drone. C’est une des premières choses à savoir quand on est l’heureux propriétaire d’un drone. En résumé, tout survol d’une agglomération est interdit pour les drones de loisirs. Il est ponctuellement autorisé, par la préfecture, pour les drones professionnels. On peut même aller plus loin en avançant que tout survol d’une construction qui n’est pas votre propriété est interdit aux drones de loisirs.

Il existe également d’autres zones interdites de survol qui correspondent à tous les sites sensibles : bases aériennes, domaines militaires, sites industriels, couloirs aériens des aéroports. Pour être certain que la zone dans laquelle vous comptez voler avec votre drone est bien autorisée de survol, nous vous invitons à consulter en ligne la carte émise par Géoportail (site officiel des services de l’Etat) qui vous renseignera avec précision : https://www.geoportail.gouv.fr/donnees/restrictions-uas-categorie-ouverte-et-aeromodelisme

La météo

Quand on pratique le télépilotage, il faut faire très attention aux conditions météorologiques. Evidemment, il est très fortement déconseillé de faire voler votre drone quand votre département est classé en vigilance orange ou rouge, pour n’importe quel phénomène météorologique.

Ensuite, nous vous recommandons de faire voler votre drone uniquement quand le ciel est dégagé. Déjà, votre drone prendra de meilleures vidéos car la luminosité sera meilleure. Mais surtout, la visibilité sera meilleure, et vous pourrez plus simplement suivre votre drone dans le ciel. En effet, il est impératif que vous ayez en permanence votre drone “en visuel”.

Enfin, concernant la météo, il faut vérifier la force du vent avant votre départ. On a souvent tendance à se fier à la vitesse du vent ressentie au sol. Or, les vents soufflent à une vitesse bien supérieure dès qu’on monte en altitude. Ainsi, vérifiez que les vents ne soient pas trop forts, sinon votre drone sera gêné de voler dès qu’il montera en altitude.

2 règles liées à la préparation du drone

Autonomie et mémoire

Techniquement parlant, il faut préparer votre drone avant chaque vol. Vérifiez attentivement son autonomie (les batteries doivent être pleines), vérifiez également la mémoire : est-ce que votre carte SD a bien été nettoyée des images de votre dernière sortie ? Enfin, vérifiez que toutes les mises à jour logicielles ont été réalisées sur votre drone, et que celui-ci est prêt à décoller.

L’aspect physique de votre drone

Avant chaque vol, il convient d’inspecter attentivement votre drone pour vérifier qu’il n’y ait aucune trace de choc, qui signifierait qu’il peut être endommagé, à l’intérieur. Regardez aussi l’état des hélices, c’est la partie la plus importante de votre engin volant.

NOTAM

Avant le départ, il se peut que votre zone de vol soit impactée par des restrictions de dernière minute. Ces restrictions sont appelées “NOTAM” dans le jargon des télépilotes. Vous devez vous y conformer, et donc les connaître. Pour savoir si votre zone de vol est touchée par de telles mesures, il faut se connecter sur le portail Olivia ( http://olivia.aviation-civile.gouv.fr/ )

3 règles élementaires de bonne conduite

Les trois règles suivantes sont des règles élémentaires de bonne conduite pour un télépilote. Nous vous invitons à les respecter. Voir à ce sujet nos conseils pour débutants.

Ecartez-vous des autres

Votre drone est un objet dangereux s’il tombe subitement au sol. Pour éviter ce risque, nous vous conseillons de tout faire pour éviter de le faire voler au-dessus de personnes qui se trouvent dans votre zone. Légalement, si votre drone pèse moins de 250g, vous pouvez survoler des personnes (tant qu’il ne s’agit pas d’un rassemblement). Mais faites attention tout de même.

Respectez la vie privée

Si votre drone capte des images, des sons, ou des informations personnelles concernant les personnes qui se situent à proximité immédiate de votre drone, ces personnes ne doivent pas être identifiables. Si elles le sont, vous avez besoin de leur consentement. Dans le cas contraire, vous vous exposez au délit d’atteinte à la vie privée.

Le pilotage de jour

L’utilisation de dornes est formellement interdite la nuit, et ce même si votre drone est équipé d’un dispositif lumineux. Si vous souhaitez pratiquer le télépilotage la nuit, vous ne pouvez le faire que sur des sites d’aéromodélisme dédiés.